07.10.2012

La middle-class blanche a foutu le camp. Les Wall-Mart désaffectés, les commissariats abandonnés. General Motors a sombré, Detroit aussi. La ville qui prends aujourd’hui les traits de Baltimore, la friche urbaine qui servit de décors à The Wire saison 1, a pourtant cette faculté de concentrer les talents. La Techno, le rap – Eminem ou Jay Dee – le jazz aussi.

Karriem Riggins, batteur de formation aujourd’hui exilé à Los Angeles, est l’un d’eux. Producteur de Common, Slum Village, Talib Kweli et The Roots, l’élève de Ray Brown se lance aujourd’hui en solo chez Stones Throw. 34 titres instrumentaux divisés en deux volets : Alone / Together, en référence au standard de Arthur Schwartz « Alone Together, above the crowd ».

De Detroit à Los Angeles, de Slum Village à Stones Throw, l’histoire nous ramène encore une fois à Dilla. Le parallèle est certes évident. Parcours similaires, travail similaire. Leurs compositions autour de la rythmique rap sonnent comme autant d’emprunts à la friche de Detroit ou à la scène de L.A. Une dualité qu’exploite aujourd’hui Riggins, plus de six ans après la mort de D, mais dans un contexte sensiblement différent. La Cité des Anges a depuis concentré les espoirs d’une scène Beats débordante. Low End Theory, Brainfeeder, Alpha Pup et compagnie. Et l’émulation ambiante semble réussir à Riggins. Avec une apparente facilité, le beatmaker s’essaie aux Future Beats, expérimente autour du sample; pour lui, un simple exercice de style. Moogy Foog It, premier extrait. A l’image de l’album : brut, volontairement dépouillé, frais.

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