06.10.2012

Deux ans, c’est ce qu’il aura fallu à Lorn pour gagner en audience, en prestige aussi. 2010, le confidentiel « Nothing Else » sortait chez Brainfeeder – l’une des première sorties du label fondé par Flying Lotus. Un écho médiatique nul pour un huit titres étourdissant. La compression des textures, une basse sourde modelée par Clark et une noirceur contagieuse, c’est ainsi que Lorn traduisait ses rêves. Des rêves de tordu dans le genre. « Je marchais dans un escalier en spirale dans un château de pierres noires jusqu’au sommet où je croisais un homme mort qui jouait de l’orgue devant une fenêtre qui donnait sur un océan sans fin. » sic.

2012, Marcos Ortega alias Lorn rejoint Ninja Tune, maison mère du label californien, non sans une certaine ambition. Dépasser ses précédentes compositions – Grief Machine, Nothing Else ou les side-projects Drugs et Omega Clash – leur donner une autre envergure. Le postulat est assez clair, Lorn a appris au contact des britanniques – une tournée avec le maitre Tobin, des salles remplies à craquer aux quatre coins du monde – pourtant les tentatives d’envolées – les voix mêlées aux productions, les rythmes soit trop contenus, soit trop attendus – étouffent « Ask The Dust ». Et si le single Ghosst(s) – la version retravaillée d’une ancienne piste sortie un an plus tôt – réponds aux ambitions que nourrit le producteur, l’album lui, se perd dans un jeu de pistes embarrassant, égarant par la même sa nervosité caractéristique.
Lorn, la brutalité en moins, c’est tout de même un peu con.

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