AGES (ou bien Michael Lundy pour l’état civil) prépare actuellement son premier LP chez Alpa Pup, celui ci s’appellera « Bryan » et il y a de fortes chance que la cuisine soit bonne. Habituellement plus proche de l’ambient, « Rest » est l’un des seuls titres de son ep (gratuit sur Bandcamp) avec des beats hip hop, un peu de soleil dans cette composition parfois difficile mais certainement bien réfléchie.
Les Mauvais-mauvais-pas-bien, c’est un groupe de gamins, des canadiens, des musiciens passionnés de Jazz – Eric Dolphy, John Coltrane, Miles Davis – et de rap – J DIlla, MF Doom. Leur histoire, ce fleuve déchainé et sinueux, est brillamment résumé dans leur biographie disponible sur Facebook.
« Il y a quelques mois, quelques musiciens talentueux jouant sous le nom de Bad Bad Not Good accompagnaient des morceaux d’Odd Future. L’accueil fut extrêmement bon et leur vidéo Youtube fut postée sur le tumblr Odd Future. »
A part ça, l’album « Live 1 » reprend des « standards » du rap à la manière de El Michels Affair – A Tribe Called Quest, Nas, Ol’ Dirty Bastard ou encore Doom – et le fait plutôt bien.
Stones Throw lachait vendredi dernier les premiers exemplaires de la collab entre Madlib et Freddy Gibbs. 6 titres présentés par Invasion qui devraient teaser un peu le public en attendant un possible album l’année prochaine…
Empreint de soul de funk et bien psyché comme il se doit thuggin‘, souffre gentiment d’une influence 90’s west coast. Après madvillainy et jaylib, Madlib se lance dans une nouvelle série de collaborations avec Freddy Gibbs, rapper de L.A et compère des Cool Kids.
MadGibbs devrait faire parler d’eux un petit moment…
TRACKLIST
01. Thuggin’ (vocal)
02. Thuggin’ (instrumental)
03. Riot Call
04. Deep (vocal)
05. Deep (instrumental)
06. Cold On The Blvd
On connaissait l’influence de Los Angeles, l’épicentre d’une certaine musique électronique, sur les producteurs des quatre coins du monde. Des scènes de l’Est jusqu’en France ou l’Angleterre. Entre mimétisme et digression. Cette fois ci, la ressemblance est frappante. Dolor est l’alter-ego de Marcos Ortega alias Lorn, membre à part entière de l’écurie Brainfeeder.
Tout est là. La compression des sonorités, la noirceur des rythmes et l’angoisse qui en résulte. Les deux producteurs viennent d’ailleurs de collaborer et une Beat Tape devrait voir le jour très bientôt.
Source d’inspiration des lives de Birdy Nam Nam, les californiens Excess & Toadstyle, emportés par le cultissime D-Styles (considéré par de nombreux djs comme le meilleur turntablist au monde), seront à Glaz’art ce jeudi 1er décembre.
Forcément il y aura de la capuche qui hoche, des pintes de bières pas (trop) chères, il fera froid mais cela n’enlève rien à l’affiche. D-Styles est toujours au top, en témoigne le dernier podcast en date de LOW END THEORY dont il partage la vedette avec la séduisante Jennifer Lee aka Tokimonsta.
Toujours dans les bon coups, One O clock vous offre 2 places pour cette soirée, pour cela envoyez le nom du groupe qui apparait sur le tee shirt de D-Styles (voire photo ci dessus) à francois(@)oneoclock.net
Ca devrait pas être trop compliqué cette fois ci…
GLAZART
7-15 Avenue de la Porte de la Villette 75019
Paris, France
19h – 1h
« Un obscur brouillard électro-orchestral et futuriste ondulant sous des rimes libres et farouches » c’est ainsi que le magazine américain Spin qualifie la surprenante association. Radiohead – son leader Thom Yorke et son guitariste Jonny Greenwood – et Doom, anciennement connu sous le patronyme de MF Doom. Suprenant donc, mais réussi. La voix sourde du MC s’accorde étonnement bien aux digressions de Yorke, se détachant ainsi d’une recette qu’il déclinait peut-être trop. Un sampling brouillon associé à une rythmique aux approximations calculées.
Retarded Fren est donc l’amorce d’un heureux virage électronique qui verra une première fois le jour sur la compilation commémorative des 10 ans du label britannique Lex Records.
-Later.rmx-. Le producteur d’Atlanta, Time Wharp, vient de publier un recueil de remixes d’artistes comme Blum, M. Constant, Lord Boyd ou Divine Interface. Remixes réussis puisqu’on navigue entre différentes ambiances à la fois smooth et cérébrales avec « don’t », hip hop avec « Thedungeon », piste retournée à la sauce us on hoche la tête, et plus dancefloor avec « cuspcake » où l’on retrouve un r’n’b haché hyperactif. Auteur d’un précédent Ep –GNR- Time Wharp fait ici encore un effort d’ouverture oscillant entre synthés, beats retravaillés et tempos variés.
Lors d’une interview il y a quelques semaines, Slugabed nous a parlé en bien d’un certain producteur. « Kuedo de Planet Mu, c’est l’album de l’année, il transmet tellement d’émotions ». Un réponse franche et sans hésitation. L’occasion de prêter une oreille à ce projet. Severant, un disque habité par la Bass Music et ses sonorités caractéristiques que son auteur décrit comme ultra-modernistes. Jamie Teasdale va même jusqu’à conceptualiser son oeuvre en la définissant comme un pont entre rêve et réalité. « La réalité des différentes formes d’imagination et d’évasion affecte vos choix dans le monde réel, il y a une boucle étrange qui les sépare, un véritable écart entre les deux. Et une douceur amère qui comble ce fossé »…
Des beats métaphysiques à écouter dans leur intégralité sur Planet Mu
Après nous avoir offert le Big Fish et la série des Brand New Second Sonotown clôturera sa saison de programmation en fêtant ses 3 ans d’activités à la machine du moulin rouge le 2 décembre prochain pour une soirée qui s’annonce des plus excitantes puisque pas moins de 9 djs répondront présent ce soir là.
Nous souhaiterions remercier chaudement l’équipe de Sonotown qui, de par en premier lieu ses actions de magazine contribue à faire connaître une nouvelle scène electro à Paris mais qui a su, en produisant ces soirées, concrétiser les attentes de, nous le pensons, une certaine partie de la population, mais également pour avoir pensé à nous associer à ces évènements.
A nouveau 4 places sont à gagner pour cette date, comme d’habitude il vous suffit d’envoyer le titre de la piste en écoute à francois(@)oneoclock.net.
Fin du concours le mercredi 30 novembre.
Sautez pour la prog !
King Deluxe, label canadien, est bien chanceux d’accueillir le petit prodige Cliff Harris aka Muta. Attiré au départ par la guitare, l’étudiant du Colorado a vite changé de bord en choisissant de tapoter sur un synthétiseur. Un choix qui s’est avéré très prolifique puisque “Runner” pourrait être le fruit des incontournables figures révélées par les labels Brainfeeder, Warp ou encore Ninja Tune. Inspiré par la SF des années 1970, Muta adapte les sons de l’époque à ceux du 21ème siècle. En jouant sur les textures, les mélodies, les bleeps abstraits, les basses solides et la drum pétillante, Muta a fait de “Runner” une histoire pixelisée, futuriste, rythmée et pleine d’action. Un bel album glitch expérimental construit avec goût et habilité.
5 ans après sa première visite au Vietnam, et la sortie du 1er volume de ses « Chinoiseries », Onra est de retour avec un second volume intitulé sobrement « Part 2 », toujours chez All City.
Le producteur français propose 32 nouvelles inspirations construites autour d’un Hip-Hop instrumental. Si il se défend d’avoir voulu faire l’ OST de ses tournées sur la terre de ses ancêtres, « Chinoiseries part 2 » va au delà de la beat tape. Ce disque (ou cassette c’est selon) impose une ambiance forcément cinématographique, d’instants péplum aux bouges Hip Hop underground en passant par une ballade dans des criques paradisiaques, Chinoiseries Part 2 procure des sensations et sait créer des images chez son auditeur.
En resamplant de vieux disques souvent miteux, Onra permet à une culture de perdurer et de remettre en avant une histoire qui disparait. Si des gens tels que les Finders Keepers ou autres Soundway sont de ceux qui grâce aux voyages rééditent des trésors perdus Onra retravaille ses samples. Son public comprendra alors mieux l’état d’esprit dans lequel il évolue, mais également pourquoi les producteurs collectionneurs ont du talent.
Le travail de ce digger a récemment été mis en exergue par Xlr8r qui lui consacre un High Five en présentant certains de ses samples, Onra est également mis à l’honneur dans le dernier sketchbook de Kutmah sur NTS.
Nous avons récemment écrit à Onra lui demandant de nous faire un petit carnet de route des shops de vinyles qu’il a pu visiter lors de ses voyages. Ces propres mots suffiront amplement à comprendre ce qu’il s’est passé autour de la conception de cet album.
THE ONRA DIGGER GUIDE
Saigon, Viet Nam :
«
Lors de ma première fois en Asie, ce fut une véritable mission de trouver des vinyles. J’essayais d’expliquer à toutes les personnes que je rencontrais, ce que je cherchais, mais comme je ne parle pas vietnamien, ce n’était pas très évident. Par chance, je suis tombe sur un taximan qui parlait un peu plus anglais que les autres, et qui ma fait découvrir l’eldorado. Il y avait plusieurs magasins dans cette rue, c’est là que j’ai trouve les disques qui m’ont permis de réaliser le premier chinoiseries. Tous les vinyles étaient à l’état d ordure; les pochettes bouffées par les rats, des traces qui suggéraient que ces galettes avaient certainement passées plus dune nuit sous la pluie et des marques gravées par des vieux tourne-disques à 78t. Mes mains étaient noires de poussière et de salissure après plusieurs heures de digging comme si javais malaxe du charbon.
Je ne recommande aucun de ces shops pour la qualité des disques, mais plutôt pour y aller chercher un souvenir d’une musique disparue, même si quasiment aucun vinyle ne correspond à sa pochette.
C’est dans cette rue que j’ai trouve le sample de « The Anthem », litteralement le premier track du premier vinyle que j’ai écouté en rentrant. Çà m’avait intrigué car c’était un des seuls que javais ramené sans pochette.
GuangZhou, Chine :
Je ne suis pas du tout sûr de l’orthographe de cette ville. Lors de ma seule tournée en Chine, mon booker s’était préalablement renseigne sur les villes dans lesquelles on pouvait encore trouver des disques, car il semblerait qu’ils sont devenus extrêmement rares dans ce pays, surement recyclés ou détruits. Il avait entendu que dans cette ville, de taille conséquente mais assez excentrée, on pouvait encore trouver des vinyles. On était, une fois de plus, en mission. Après quelques visites dans divers magasins d’occasion en tout genre, et grâce au bouche a oreille, on a suivi un mec chez lui, car il avait entendu notre conversation, et il nous avait dit qu’il en avait. J’y ai trouve quelques disques pop des années 80, en bon état mais qualitativement affreux. Je ne crois pas avoir sampler aucun de ces disques.
Dans la même journée, après quelques heures de galère, on a trouve le premier vrai magasin de vinyles. La vendeuse avait à peu près la quarantaine, elle avait surtout la grande classe, dans son habit semi-traditionnel, installée dans un shop encastre dans le mur qui ne faisait pas plus de 4/5 mètres carres.
Elle avait en face d’elle, cinq ou six grands bacs, d’environ une centaine de vinyles chaque, tous avec les prix indiques. Inutile de préciser l’excitation dans laquelle je me suis trouvé à ce moment là.
Je me souviens qu’elle avait aussi, dans cet espace minuscule, plusieurs platines de salon a vendre, ainsi qu’une machine a nettoyer les disques. Une fois ma sélection faite, je lui ai demande d’écouter quelques trucs, et avant chaque écoute, elle nettoyait les disques avec cette machine que je n’avais vu nul part ailleurs. Javais mis tellement de trucs de cote que je lui ai dis que ce n’était pas la peine de faire çà, elle était hyper patiente et silencieuse, mais comme je lai dit, elle avait la classe. C’est la que jai trouve le sample pour « Fight Or Die », issu d’un disque vraiment unique, des années 80, de reprises en tout genre, toutes faites au synthé. Le mec sur la pochette etait sobre avec sa main droite sur un juno60. J’ai trouve deux copies, j’ai pris les deux.
Il y avait un autre shop blindé juste à coté, mais j’avais passé tellement de temps dans le premier shop qu on est arrive trop tard.
Le lendemain, le mec qui nous avait ramené chez lui, nous a présenté à sa « tante », qui tenait aussi un petit stand dans une sorte de Mall où on trouve de tout, du porte-clef insolite au faux sac Vuitton. Tous les disques étaient en super état, les prix fraichement notés.
De ce voyage, j’ai acheté presque une centaine de disques, je l’ai trié un à un chez un DJ américain qui habitait Shanghai et qui avait des platines, je n’ai pu en ramené qu’une soixantaine.
Bangkok, Thaïlande :
Aucun mérite, mes potes Thai mont amène directement dans le coin, ils m’ont prêté leur platine portable, et m’ont même filme en train de digger (voir le trailer pour Chinoiseries pt.2). Il y a plusieurs magasins dans ce quartier.
Les disques chinois sont tous au même prix, environ 5€. Je suis allé deux fois cette année dans ces shops pour finir mon album, j’y ai trouve des trucs intéressants, mais je conseillerai plutôt la musique thaï a quiconque serait intéressé d’aller au même endroit, beaucoup plus funky que la musique chinoise.
Onra sera en concert le 10 décembre à la Bellevilloise pour présenter « Chinoiseries Part 2 », certainement l’une des plus belles dates de cette fin d’année.
La We Did It Collective, c’est Shlohmo, Juj, Joseph, Ground Is Lava, NonEpic, Elan, Zeroh, Jonwayne, D33J, Melonious Drunk, Dr. Blount et puis aussi RL Grime. Un jeune beatmaker originaire de New York et exilé à Los Angeles qui cite parmi ses influences le Crunk, le Dirty South, les Los Angeles Lakers, le Screw ou encore Nathalie Portman.
Un mec bien quoi.
A part ça peu de choses. Une discographie balbutiante, des remixes, quelques titres en vrac sur Soundcloud, un EP autoproduit intitulé Clipz et une mixtape pour le compte de Bizzies.
En écoute, les titres Grappes Alla Vodka et Neat.
Rl Grime. Un beatmaker à suivre.
En 2009, un jeune homme de 19 ans Henry Laufer aka Shlohmo sortait un mini-LP intitulé Shlo-Fi – le premier d’une longue et fructueuse série dont l’aboutissement, Bad Vibes, éclaira l’année 2011. Aujourd’hui remasterisé et réédité par le label berlinois Error Broadcast, Shlo-Fi revoit le jour. En streaming sur The Fader – et en vinyle. Les fondements de son identité y sont présents. Samples brouillons, textures sonores saturées et rythmes bourdonnants. L’album est disponible en vinyle versiondeluxe avec des remixes inédits signés Anenon, S. Maharba, Soosh et Jameszoo.
Il y a un an de cela, Sumach « Sufi » Valentine voyait ses premiers pas chez Warp chausser un franc succès. Critique et public, l’accueil du duo formé par William Bensussen – Gaslamp Killer – et Gonjasufi fit l’unanimité. Banco. Mais après « A Sufi and a Killer », Valentine entama seul une tournée. Seul, ou plutôt mal accompagné. Un groupe de rock l’épaule lors de sa date aux transmusicales de Rennes. Attente et déception. Le chanteur sert à ses convives une mixture hybride et indigeste : Garage – Noise – Drone.
Cette année marque un retour « à la normale ». D’abord avec le quatre titres en téléchargement gratuit « The 9th Inning » – à peu de choses près, décevant – et aujourd’hui avec « Nikels & Dimes » tiré de son prochain mini-LP « MU.ZZ.LE ».
Soigné, hypnotique, actuel.
Y’a du mieux.
Né à St Louis puis exilé à la Nouvelle Orléans, Michel Franco fait des beats.
Parce qu’ils sont bien faits, qu’ils ont une touche de soul, qu’ils provoquent une certaine sensation qu’on a pas tous les jours et que ça change un peu, on les aime. Ils sont frappants, sérieux dans le bon sens et clairement cohérents pour un projet de 19 pistes. Avec The Divine Paradox, son album le plus abouti, Michael Franco est bel et bien un habitué du long format – Think (24 titres) et The Fool Rushes In (23 titres). Le mec travaille et ça se sent. Influencé par différents styles – hip hop, jazz, r’n’b entre autres – le musicien pourrait presque faire figure de classique du genre. Un album instrumental sorti dont on ne sait trop où mais qu’on peut écouter de bout en bout en piochant dedans.
Une nouvelle fois des têtes devraient hocher dans le sous sol de la Bellevilloise et ce mardi prochain (le 22) pour la venue de Shigeto. Les amateurs de broken beat devraient donc être de sortie, pas sur que ça boivent du mojito en sous sol cela dit.
Pas mal de gens se sont touchés l’an passé sur Fool Circle, dernier album en date paru chez Ghostly International l’an passé. De xlr8r à Fact en passant par RA, tous ne l’ont déjà que trop recommandé. Ancien sideman de jazz, connu sous plusieurs pseudonymes, Shigeto est difficile à tracer. Mais en posant ses baguettes, il a trouvé un nouveau terrain de jeu et commence désormais à se forger une sérieuse réputation dans l’abstract Hip Hop. On ne conseillera jamais assez de venir jeter un oeil à son Ghostlycast.
Nous avons la chance de détenir 5 tickets pour cette soirée, pour les rafler il suffit d’envoyer le titre de la piste en écoute à francois(@)oneoclock.net
http://ghostly.com/artists/shigeto
http://iamshigeto.com/
http://soundcloud.com/shigeto
www.facebook.com/pages/SHIGETO/349930070025
13€ en prévente (hors frais de location) / 15€ sur place
Mardi 22 Novembre 2011
Ouverture des portes à 21H
La Bellevilloise
21, rue Boyer – Paris 20ème // M° Gambetta / Menilmontant
Infoline 01 46 36 07 07 – www.labellevilloise.com
Fulgeance plays Fulgeance. Le « plus normand de nos beatmakers » a très récemment offert un mix d’une heure au Mellotron – un site tenu par des personnes tout à fait convenables – 17 titres autour de l’univers du producteur dont certains tirés de son album « To All of You » – Hiver Normand et London Failing notamment. Fulgeance laisse également place à certains artistes qui lui sont chers, Dorian Concept, Arkist (le titre Fill Your coffee!), Gablé ou Brenk, son comparse de l’écurie Melting Pop Music.
Enjoy!
Petits doigts agiles, gros beats. Shanalog from Auckland a troqué ses passes temps ruraux pour les future beats
qu’il joue régulièrement sur les scènes locales New Zelandaises. Plutôt inconnu sur le réseau, Shannon Walsh a pourtant le rythme qui lui colle à la peau en s’emparant d’un hip hop expérimental. Surtout populaire de l’autre côté du Pacifique, Shanalog est pourtant déjà reconnu pour ses productions solo comme Beats SB001 sorti en 2010. Egalement membre du groupe d’électronica Deer Park, le beatmaker propose ici un EP –Nature- qui va faire battre le coeur des afficionnados de la scène underground. Un EP qui se révèle assez ambiant mais qui cache tout aussi bien des pistes empruntes de basslines sexy. Petite production et on en est bien content.
La bonne surprise de ce début de semaine nous vient de San Diego California, non loin de Los Angeles. Matthew Sugget alias Insightfull est un artiste complet – j’ai lu son CV. Peintre, sculpteur, photographe, réalisateur (deux clips de Talib Kweli), VJ 3D et accessoirement musicien. Une activité dans laquelle le kid excelle. Quality beats. La texture des sons, le choix des samples (le titre Plaid Shoes notamment) et la précision des rythmes : à vingt ans à peine, Sugget a l’entière maitrise de son sujet.
Myth Syzer. Quality Beats made in France. Le Parisien membre du collectif Les Monsieur, est le produit de son époque. Un producteur accompli, un homme de son temps. Car le postulat est avéré, le Hip-Hop n’existe plus aujourd’hui qu’à travers ses prolongements, l’innovation résidant dans l’écriture expérimentale du genre. Et ça, Dilla, Lotus ou Samiyam l’ont compris. 2011, le Post Hip-Hop.
C’est dans cette lignée que s’inscrivent les productions de Myth Syzer. « FuH », 6 titres marqués par la musique électronique Angeline, bercés par le hip-hop 90’s et ponctués de rythmes lourds, de punchlines et de samples bien trouvés.
Un second EP devrait voir le jour prochainement sur bandcamp.
Patience.
